Esquisse impressioniste du Nord Ouest Argentin
Il y aurait, au coeur d'arides montagnes aux couleurs oxydées, d'éparses oasis écloses à fleur de rio. D'étranges coeurs de villes, semblables, carrés, copiés, minéraux, apprêtés, importés, coloniaux. De bricoles faubourgs poussiereux se perdant dans l'infertile. Il y aurait de redoutables armées ultra-violettes, chassant, débusquant, traquant les reperes ombrages. Repoussant vers leurs refuges montagneux de couards nuages matinaux. Il y aurait d'obscurs vins à cueillir posés sur de tortueux pieds en lambeaux, de nobles fruits contraints par leur rondeurs et l'assaut du jour à une paresseuse attitude.
Il y aurait, dans ce decor, la legion fourmillante des corps recolteurs, sèchés, brûlés, piqués. Des coeurs a l'écorce rugueuse. Coeurs jeunes, tenaces, solides, parsemés d'autres plus uses. Et meme un petit coeur ridé, dans un petit corps feminin fatigué, mu par le necessaire courage d'une sexagenaire plus démunie.
Il y aurait une immigration occidentale posant question. Une demarche à comprendre. Une réserve indigène. Un jugement revu. Une communion de labeur progressivement acceptée. Une cascade de dégel. D'émouvants aveux de "compañero de trabajo". De croissantes rencontres dans le monde sans raisins.
Il y aurait bien sur d'opaques réveils. D'ondulants portages dans les labyrinthes cultivés. De lyriques cris de courage, de hurlantes "Quebranta". De récurents bricolages. De perpetuelles astuces. D'interminables tête à tête filtrés par de minuscules fruits. De quotidiens concours de rendements. D'amoureuses épines. D'attendus entractes nouriciers. De furtives siestes. De mérités "mates". D'hilares partages transatlantiques de gastronomie populaire. Des parillas sans pareils. De fastueux repas de riz. De nocturnes brasiers.
Il y aurait quelquefois d'imaginaires maladies locales, occasions de cueillettes buissonieres.
Il y aurait aussi de persistantes effluves de fermentation. D'errantes tribus de grenouilles d'opera, conversant avec d'ululants chiens noctambules aux prénoms comestibles. De Fredonnantes abeilles suceptibles. De vieux gauchos mélomanes à la mémoire vagabonde. D'omniprésents feuilletons footbalistiques. Une fille d'alchimiste à la hache baladeuse. D'incorrigibles fillettes, apprenties peintres et plumant le pauvre clown Oscar. D'auto-censures delires...
Il y aurait enfin, incrustee dans un sarment, au coin d'un feu de bois, dans le cru 2006 peut-etre, de taquins tanins belges.
Il y aurait, dans ce decor, la legion fourmillante des corps recolteurs, sèchés, brûlés, piqués. Des coeurs a l'écorce rugueuse. Coeurs jeunes, tenaces, solides, parsemés d'autres plus uses. Et meme un petit coeur ridé, dans un petit corps feminin fatigué, mu par le necessaire courage d'une sexagenaire plus démunie.
Il y aurait une immigration occidentale posant question. Une demarche à comprendre. Une réserve indigène. Un jugement revu. Une communion de labeur progressivement acceptée. Une cascade de dégel. D'émouvants aveux de "compañero de trabajo". De croissantes rencontres dans le monde sans raisins.
Il y aurait bien sur d'opaques réveils. D'ondulants portages dans les labyrinthes cultivés. De lyriques cris de courage, de hurlantes "Quebranta". De récurents bricolages. De perpetuelles astuces. D'interminables tête à tête filtrés par de minuscules fruits. De quotidiens concours de rendements. D'amoureuses épines. D'attendus entractes nouriciers. De furtives siestes. De mérités "mates". D'hilares partages transatlantiques de gastronomie populaire. Des parillas sans pareils. De fastueux repas de riz. De nocturnes brasiers.
Il y aurait quelquefois d'imaginaires maladies locales, occasions de cueillettes buissonieres.
Il y aurait aussi de persistantes effluves de fermentation. D'errantes tribus de grenouilles d'opera, conversant avec d'ululants chiens noctambules aux prénoms comestibles. De Fredonnantes abeilles suceptibles. De vieux gauchos mélomanes à la mémoire vagabonde. D'omniprésents feuilletons footbalistiques. Une fille d'alchimiste à la hache baladeuse. D'incorrigibles fillettes, apprenties peintres et plumant le pauvre clown Oscar. D'auto-censures delires...
Il y aurait enfin, incrustee dans un sarment, au coin d'un feu de bois, dans le cru 2006 peut-etre, de taquins tanins belges.