Pascual

vendredi, septembre 29, 2006

¿Quién mató a la llamita blanca?

Dans ce film de Boliviens qui rient des Boliviens, deux anti-héros cherchent à combattre la corruption, le racisme (interne) et l'intolérance qui existent dans les différentes régions du pays. Au cours d'un voyage fantastique partant de "El Alto" (La Paz) et ses "Collas"(1) jusqu'à la province de San Jose de Chiquitos et ses "Cambas"(2), le film aborde la merveilleuse richesse de personnes et de lieux, au delà de la crise. La comédie engage à considérer l'unité comme point de départ du développement du pays, et appelle à reconnaître la réalité des miliers de voix boliviennes qui veulent améliorer le quotidien de leur famille.

Le titre "Qui a tué le petit lama blanc?" symbolise la vieille pratique bolivienne du "Yo no fui"(3), pointant les autres du doigt, sans assumer ses actes.

Changer le monde est un défi affirme Bellot, mais ce que nous faisons aujourd'hui se répercutera dans les générations de demain.
Adapté de l'interview de Bellot sur www.jornadanet.com

¿Quién mató a la llamita blanca? será una cinta que retratará parte de la historia de Bolivia y los “pequeños conflictos que vivimos día a día”. “Hemos filmado en 10 ciudades diferentes. Mostrar lo complejo, lo diversos que somos. Es una película con sentido del humor porque lo único que pretende es hacernos reír de nosotros de manera sana", afirma Rodrigo Bellot.
www.la-razon.com

Un film où vit la Bolivie, ses paysages, ambiances, musiques, folklore, désordre, peuples différents, corruption, complexité, sens de l'humour, auto-dérision.

(1) Habitants de l'Altiplano, ouest
(2) Habitants de vallées, est
(3) C'est pas moi

Tout s'écroule

Nous avions pourtant réalisé les études de sol, examiné les plans en détail, recalculé la structure, passé les fondations au filtre des normes internationales, apporté un soin précis à la rigueur constructive, consolidé les murs à l'aide de colonnes additionnelles.

Nous avions rationalisé les techniques spéciales (eau et électricité), revu l'organisation urbanistique en fonction de la vie future et des chemins de terre ouverts il y a un an sur ce terrain perdu, entamé l'étude de modification totale du réseau d'eau usée et d'infiltration. Nous avions contacté compagnie distributrice d'électricité pour négocier et obtenir des conditions très avantageuses, eu égard à la finalité humanitaire et à l'échelle du complexe. Nous avions interrogé une dizaine d'entreprises, retenu les meilleures, affiné les techniques et les prix. Nous avions examiné les contrats avec les compagnies sélectionnées, reprécisé certains termes, imaginé les possibles boliviens, cadenassé les scénarii. J'avais essayé de tout prévoir... Nous étions prêts à signer ce vendredi 29 septembre.

Le matin de ce 29 septembre, un appel téléphonnique en provenance de Hollande et parfaitement clair nous annoncait que le commité international en charge des projets avait décidé de suspendre temporairement celui-ci en raison de son caractère trop éloigné de centre urbain important et donc de personnel qualifié pour y travailler. Les causes mêmes du report n'étant pas modifiables, le "temporaire" résone bizarement pour ceux qui ont travaillé à l'étude et que nous nous avons dû prévenir.

Je ne discuterai pas pour l'heure du bien fondé de cette décision. Je remarque seulement que le terrain a été acheté il y a un an et demi par le directeur nationnal accompagné du fondateur. Les avancées ont été régulières et connues de tous. Depuis un mois, le directeur financier pressait le "Project manager international" un ingénieur mexicain qui, sans que je connaisse l'étendue exacte de aon travail, me parait agréable et bon vivant, mais désordonné et imprévoyant (en raison d'un seul prix unitaire fort bas et sans me le dire, il a appelé l'entreprise avec qui nous allons travailler pour lui dire de "vérifier les prix de tout le lot, qui paraissent bas"; ils ont donc remonté le total de ce lot de plus de 20%...). Il avait enfin répondu à certaines de nos questions, et j'avais tranché les autres interrogations. Nous étions prêts à débuter la nouvelle aventure pour tous ces enfants qui l'attendent. Je pense que c'est regrettable que l'arrêt intervienne le jour de paraphe des contrats, même si je ne peux pas en juger la pertinence. J'imagine que le décès du patriarche il y a quelques semaines et les compétitions internes à l'influence auront influencé l'issue de la scéance décisive.

Je me rappele aujourd'hui le célèbre poème de Kipling que mon père aimait nous répéter lors d'expériences un peu frustrantes. Il possède un côté sérieux, paternel, un peu moraliste, comme parfois d'un père à ses enfants.

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent;
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

Aspirant à cet "homme" dans son acception "d'humain responsable", mais bien sûr incapable de la sagesse idéale de tous ces mots, je vais continuer le projet avec la même énergie et la même rigueur, pour que ces gamins aient un toit autre qu'un pont ou un stade sous lequel ils se tapent leur colle.
Après avoir redéfini les priorités, et la base même de mon travail.

dimanche, septembre 24, 2006

Porte ouverte

Daniela est partie. Malgré le poids qu'ont ces mots, malgré que ce soit à mes yeux une défaite générale, Daniela est partie et tous estimons que le foyer est plus sain. A 12 ans, sa vie était déjà remplie d'épreuves psychologique et d'expériences hors de l'enfance. Le reflet de force qu'elle présente, son aplomb, et son intelligence sournoise lui donnaient un ascendant et une influence sur beaucoup d'enfants, surtout sur les garcons avec qui elle singeait des comportements relevés auparavant. Après un dernier soir où, avec un fer à repasser, elle a volontairement brûlé le pied d'une petite de trois ans endormie avant de venir avertir les tios que "Celia s'était brûlée", et suite à une nouvelle fugue, elle a du quitter définitivement le foyer.

La règle et le discours tenu prévoient que tous les enfants peuvent à tout instant demander à quitter l'organisation (dans la réalité légale, ils doivent bien sûr avoir un autre endroit où aller). Cependant, s'ils s'en vont, ils ne peuvent théoriquement plus revenir.

Le vendredi soir suivant le départ de Daniela, Alexander (10 ans) a déserté la maison pour aller rejoindre ses amis de la rue, visiter sa mère, assister à un match de foot, gagner quelques Bolivianos qu'il a peut-être ramené à sa mère afin qu'elle ait quelque chose à sniffer. Avertie, sa grand-mère l'a ramené le lundi matin, contre la volonté de sa fille qui avait assuré aux tios qu'elle ne l'avait pas vu son aîné qu'ils recherchaient .

Le lendemain, "la trabajadora social" s'est entretenue avec lui, essayant d'analyser ensemble sa réaction et lui redessinant les limites comportementales. Pour lui mettre la pression, elle lui a fait croire que le sort de ses 4 petits frères et soeurs était lié à sa décision. Bien intégré, ouvert, expressif, il a conscience que leur vie actuelle constitue une véritable chance, mais la rue l'attire. Il a cependant décidé de rester.

Inconsciemment ou non, les tios l'ont un peu choyé le temps de sa réflexion. Certains petits malins ont évidemment discerné ce changement. Quelques jours plus tard, le jeune Emilio (10 ans aussi) justifiait une crise de colère par besoin de déménager. C'était à l'évidence le moment de remettre les petites têtes au diapason des obligations de la vie en communauté.

Peace, Love,… and Bubbles

J’ai recu, lors de ma première semaine à Santa Cruz, un mail d’une collaboratrice NPH, hollandaise je pense, qui termainait ses mails d’un pétillant “Peace, Love,… and Bubbles”.
Je me suis rappelé cette formule lorsque plusieurs personnes m’ont demandé comment je me sentais ici. Dans une métaphore un peu facile, je peux écrire que si je me sens comme un poisson dans l’eau entouré de l’affection de tous ces petits tétards et jeunes crapauds, j’ai parfois l’impression que l’existence s’y déroule comme dans un aquarium protégé des flots “réels”. Autour de ce bocal, et sous un éclat avenant tournent les requins.

La semaine passée, nous avons évoqué le problème de l’isolement et de la réintégration des enfants avec deux “bonnets” de NPH International venus visiter le site du futur foyer, dont l’emplacement avait été choisi par le fondateur et German, le directeur qui se décrit comme “Quizás no el mas capaz, sino el mas querido”(1). Perdu dans la campagne, sans voisins visibles, le terrain leur semblait exagérément “aislado”, isolé. Ils pensent que dans un pays comme le Mexique (lieu du premier orphelinat) où les possibilités de travail et le niveau de vie moyen sont plus élevés, un isolement relatif constitue un atout. Ils doutent qu’en Bolivie, un éloignement supérieur encore, soit profitable à la "réinsertion" future d'enfants sans repères familiaux au dehors. Sans parler des difficultés d'attirer et employer psychologues, travailleurs sociaux,... entre deux pueblos.

Personnellement, je m’interroge si l’image que German et son “père” voulaient offrir de cette nouvelle micro-société idéale implantée dans un univers âpre, et qui correspond à celle qu’ils promeuvent dans un marketting indispensable vers le “premier monde”, n’a pas partiellement guidé le choix, en le poussant un peu à l’extrême.

Quoi qu’il en soit, dans le fonctionnement journalier, les aînés sont mis à contribution pour veiller sur leurs petits frères et les plus jeunes, prendre plus de responsabilités, se montrer “adultes”. Je pense que cette démarche doit être accompagnée d’une plus grande liberté des ados, dont aucun ne s’adonne à une activité extra-scolaire hors de la casa. C’est dans cette optique que Julien a organisé pour ce soir une sortie des 4 plus agés à la feria, seuls. Pour leur faire vivre un peu de la vie en dehors de l’ambiance Disney et du monde de Nemo.

(1) : Peut-être pas le plus apte, mais le plus aimé.

lundi, septembre 11, 2006

Les adorables intentions de certains "Grands" Cruceniens



Tiré de "Mafalda" de Quino

Le président bolivien, Evo Morales, confronté à un vaste mouvement de grève

D'après www.lemonde.fr du 09/09/06

Le président bolivien, Evo Morales, fait face à la plus grave crise de son mandat. L'opposition de droite a déclenché, vendredi 8 septembre, un mouvement de grève de vingt-quatre heures pour protester contre sa politique. Cette action, lancée par les partis conservateurs, dont celui de l'ancien chef d'Etat Jorge Quiroga, ainsi que les associations civiques et les organisations patronales, touche quatre régions sur neuf dans l'est du pays : Santa Cruz, la capitale économique de la Bolivie, Tajira, Beni et Pando, des régions riches en hydrocarbures, qui fournissent 30 % du PIB bolivien.

NATIONALISATION DES HYDROCARBURES ET RÉFORME AGRAIRE

Premier président amérindien de Bolivie, M. Morales, qui n'a pas réussi à obtenir une majorité suffisante à l'Assemblée constituante désignée en août dernier pour entériner sa politique, se heurte à l'opposition libérale, hostile à la nationalisation des hydrocarbures et à la réforme agraire.
A Santa Cruz, des groupes de jeunes, membres du puissant comité civique Pro-Santa Cruz qui milite pour le renforcement de l'autonomie face au pouvoir central, ont paralysé les axes routiers principaux avec des barricades. Armés de bâtons et de pierres, ils ont contraint les commerçants à baisser leur rideau. Une enquête a également été ouverte à la suite d'un attentat au cocktail Molotov commis dans la matinée contre l'antenne de la télévision publique.

"LE GOUVERNEMENT NE NOUS FAIT PAS PEUR"
Selon le gouvernement, le mouvement de grève est financé par les grands propriétaires terriens et les multinationales pétrolières, dont les intérêts sont affectés par les réformes du président Morales.Le chef de l'Etat a dénoncé le mouvement, affirmant : "Quand ils parlent de grève, je sens que c'est de la haine, du mépris envers le mouvement indigène." Depuis La Paz, la ministre de l'intérieur, Alicia Muñoz, a lancé un avertissement aux "hordes fascistes", menaçant de faire intervenir la police "si elles persistaient à se montrer agressives". "Le gouvernement ne nous fait pas peur", a répliqué le préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, allié de l'ex-président Quiroga, adversaire malheureux d'Evo Morales à la dernière élection présidentielle.

lundi, septembre 04, 2006

Pollen d'avant

Ils sont venus; certains,
Comme à chaque cent jours,
Passant le grand mur blanc
Jardin de "leurs" enfants.

Ils sont venus de loin,
En sandales ou taxi,
Nourriture sur l'épaule,
Revivant en ce jour
Des fragments d'anciennes vies.

Tante, Père, Ami, ou Belle-mère,
Nostalgiques des espérances,
Trop faibles pour retenir ces enfants,
Trop forts pour retenir ces enfants.

A l'écart, ils ont partagé
Riz et rires, canne et fruits,
Et accouplé leurs joies,
Et vidé leurs regards.

Ils sont venus; certains,
Les plus aisés des moins aisés,
Parfois vecteurs d'indifférence.
D'autres mioches attendaient.

Les enfants ont dancé,
Les gamins ont shooté, en équipes retrouvées.

Les proches ont salué,
Ils ont tourné au coin,
En confiant à ces murs
L'avenir de leur futur.

En accord avec les enfants, nous avions proposé
que je photograpie ceux qui en feraient la demande.

dimanche, septembre 03, 2006

Cadre

Après deux mois dans l'enceinte NPH, je veux sacrifier quelques lignes au rituel journalier qui est si quotidien et ébaucher les balises de la norme qui régirait une journée tyique sans les aléas enfantins.
Du lundi au vendredi, les enfants et les tios qui en sont directement chargés se lèvent vers 5h00, toujours en musique et parfois de bonne humeur, se lavent et s'acquittent de leurs "oficios". Selon les groupes et les semaines, il s'agit de préparer le déjeuner, nettoyer les dortoirs, les baños, les communs et les alentours de la casa. Au déjeuner de 6h30 succèdent coups d'éponges et de balais, et le départ des 35 écoliers vers 7h15, en deux, ou plus rarement un voyage de la petite camionette Toyota Hiace. Sortant tout propre de mon cuarto, j'en profite pour les saluer.

Bien que les 10 plus jeunes restent à la "maison" les matinées d'ecole constituent le niveau minima de bruit à NPH et sont donc les plus propices au travail. J'en profite pour téléphonner et débrouiller les noueds les plus emmêlées. Les sujets ne manquent pas; outre que les normes internationales que nous suivons paraîssent... étrangères aux méthodes boliviennes, il semblerait aux dires d'un Cruceñien "qu'il n'est pas possible d'être ici à la fois professionnel et honnête". Je modulerais en écrivant que le désorde règne, que l'intérêt personnel commande souvent, que l'approximation prédomine, même chez les ingénieurs en structure, et qu'une parole s'interprête. En un mot, le moins plausible est souvent le plus probable.
Au milieu de ce souk, je m'offrais chaque jour jusqu'il y a peu une pause pour intégrer Juan Manuel (que quelques tios appellent maintenant mon "hijo", un peu contre mon gré) à la communauté des bipèdes (et des acrobates). Aujourd'hui, à ma grande joie et au désaroi de la "tia encargada", il marche, court, et promène ses gaffes dans toute la maison.

Le rythme change au retour de la camionette chargée de sa trentaine de petites têtes, vers 12h30, directement suivi de la douche et du rassemblement au comedor, opportunité de petites parlotes et de grands sermons. Après les nouveaux "oficios" et les devoirs, le foot commence vers 16h00, avec les tios qui en ont le temps, et surtout l'énergie pour encarder ces joueurs miniatures qui crient "Caramba" ou "Ñee Chii" sur les belles actions, s'élancent dans nos jambes mais nous grondent d'un "Oh! tio, tranquilo!" si l'on shoote trop fort. C'est également l´heure où les niños pululent dans le bureau que je partge avec German, le jeune directeur ancien niño de NPH. Ils quémandent la musique de nos portables, zonent et m'ont demandé un jour où je corrigeais un plan si après avoir terminé tous ces dessins, j'allais me mettre à travailler. Ils se douchent ensuite et encore, et nous soupons (je fais l'impasse lorsqu'il s'agit des ignobles gâteaux de banane cuite et viande, incompatibles au palais occidental) et portons les plus jeunes, endormis dans leurs assiettes rejoindre leurs rêves ou leurs angoisses vers 19h30. Les autres suivent... après les oficios. Les soirées qui ne sont pas consacrées aux réunions ou à une fête particulière sont d'ordinaire calmes.

Les week-ends sont bivalents : deux fois par mois, nous restons à la casa (n'ayant pas d'obligations horaires, je reste cependant pour aider la demi-équipe), "conviviendo", organisant avec Julien certaines activités spéciales. Le "tio brujo" que je suis devenu les troublant de tours de magies et sorts auxquels ils veulent bien croire, parmi lesquels le préféré de mes sortilège qui fait, au moment même du geste, s'illuminer un sourire sur le visage du môme.

Les fins de semaine impaires sont une respiration en dehors de l'ambiance un peu étouffante qui pourtant ne nous empêche pas de voyager ensemble, dans la selva par exemple, avec "tio Julian", mon compagnon de cuarto, par hasard Belge et dont j'écrirais bien qu'il est vraiment très bien pour les gosses, agréable et "divertido"... si j'etais sûr qu'il n'attrappe pas la grosse tête en lisant le texte ;-). Judith, une Autrichienne qui m'emboîte parfois le pas sur les sentiers de la sorcellerie infantine, nous accompagne de temps à autre. Nous nous séparons généralement des deux autres volontaires du même tour, un peu vindicatives et rigides à notre goût. La tia bolivienne au calendrier identique visite bien entendu sa famille. Les possibilités de rencontre durant ces jours libres sont variables, et dépendent de l'état de fatigue avec laquelle nous atteignons ces clairières bi-mensuelles.

C'est l'occasion de déconnecter pour repartir à l'assaut d'une autre douzaine de jours, d'une autre douzaine de nuits, d'une quarantaine de voix connues, d'une centaine de problèmes et d'une myriade de sourires.