Titikaka
Ce lieu à la consonance infantine et aux couleurs de rêve d'adulte m'est apparu double, peuplé de contradictions, d'étonnements, de contresens qui prenaient parfois naissance dans les meandres plaisantins de mon esprit. Nous avons aborde le lac par le village de Copacabana. A l'origine totalement dévouée a la vierge qui s'y trouve et qui a donné son nom à un quartier de Rio, la ville s'est depuis 3-4 ans transformée en cite balnéaire. Les habitants historiques dont les journées se terminaient a 21h00 et étaient cadencées par le climat d'altitude et ses grandes variations journalières de température y ont perdu leur tranquilité, leurs repères et n'y ont pas tous gagné en niveau de vie; les Argentins et Occidentaux ayant été plus rapides à comprendre les possibilites de l'endroit.
Dans ce nouveau port de consommation aux yachts amarés, nous n'avons trouvé qu'une agence bancaire, aux portes clauses, pour cause de jour de deuil. Le directeur venait d'etre assasiné dans un des nouveaux bars par 2 jeunes Copacabanais. Ayant trouvé une solution de rechange a notre manque de "Bol" (1) , nous sommes partis en randonnée à la decouverte des abords du lac en direction de l'ile du soleil, lieu de la mythologie Inca où seraient nés le soleil et la lune, et d'où Manco Capac, premier Inca et d'origine divine aurait émergé. Conduit par son fétiche oiseau oracle, il serait ensuite parti vers le nord, fondant plus tard Cuzco. A 3812 metres, sur les rives du lac que les indigènes disent mal géré et où les poissons se raréfient, les côtiers pêchent, élèvent la truite et cultivent. Un paysan rencontre sur le bord du chemin nous parla du problème de manque de terrains cultivables en bord de lac, la montagne pierreuse débutant à un petit jet de papas du rivage. Sur notre route jusque Yampupata, nous avons donc observé avec étonnement les divers grands terrains de football à l'herbe grasse. Sinuant entre les montagnes, montant, descendant si proches du niveau de cette mer, et ressentant pourtant la rareté de l'oxygène lors de mini-joggings, nous avons croisé les écoliers. Les premiers mots que les plus jeunes nous ont adresses, qui semblent faire partie de l'habitude et rappellent au touriste qu'avant la couleur de peau, la différence primordiale est le pouvoir d'achat, étaient des demandes sans détour : "Regalame un caramelo", "Dame galletas", "Comprame...",... (2) Les plus âgés des écoliers se faisaient représentants de leurs pères pêcheurs, nous poursuivant, proposant comme les adultes le feraient après eux de nous faire atteindre l'île, bien que nous ne soyons pas au point le plus proche. Nous devions etre fatigues deja, et puis ce ne serai pas plus cher qu'au niveau du detroit, argumentant réellement avec talent.
N'ayant pas failli avant Yampupata, nous sommes parvenus en barque au pays d'origine des astres pour le coucher du soleil, entre les quelques touristes emmitoufles et les cultivateurs a la bêche si particulière sur leurs terrasses de culture. Alors que nous attendions le coucher de l'étoile divine, deux mignones petites Boliviennes nous ont acostés, tentant de nous vendre leur artisanat. Devant notre refus, elles nous ont demandé de les prendre en photo, puis exige "una propina" (3) de droit d'auteur sur la photo. Suite à leurs demandes répétées et après une demi heure de jeux, j'ai mis fin à la récréation et refusé fermement (ca me malsain), comme pour la demande de paiement de photo d'un lama, retenant dans ce cas plus difficilement mon sourire devant l'habitante adulte de l'île.
Le lendemain au retour, j'observe gaiement les militaires si rigoureux et sérieux arrêter leur défilé pour saluer le bateau de touristes dans un joyeux désordre. J'épingle avec amusement les peaux rouges, qui sont celles des occidentaux, brûlées par le soleil, et me rappelle en riant ma discussion de la veille avec Paulino, pêcheur qui nous a montré son élevage de truites. Engagés sur le sujet du football, je m'étonne que contrairement à la plupart de ses compatriotes, il préfère aux Brésiliens les Argentins, généralement moins appreciés en Bolivie. Me remémorant mon insistance, je me souviens aussi que pour me proteger du meme soleil que lors des vendanges, je portais la seule casquette "sobre" trouvee a Cafayate, celle de Diego, Maradona, le dieu Argentin... Finalement, les vestiges -dont nous avons loupé une partie- n'étaient pas si interessants que la vie du lac.
Dans ce nouveau port de consommation aux yachts amarés, nous n'avons trouvé qu'une agence bancaire, aux portes clauses, pour cause de jour de deuil. Le directeur venait d'etre assasiné dans un des nouveaux bars par 2 jeunes Copacabanais. Ayant trouvé une solution de rechange a notre manque de "Bol" (1) , nous sommes partis en randonnée à la decouverte des abords du lac en direction de l'ile du soleil, lieu de la mythologie Inca où seraient nés le soleil et la lune, et d'où Manco Capac, premier Inca et d'origine divine aurait émergé. Conduit par son fétiche oiseau oracle, il serait ensuite parti vers le nord, fondant plus tard Cuzco. A 3812 metres, sur les rives du lac que les indigènes disent mal géré et où les poissons se raréfient, les côtiers pêchent, élèvent la truite et cultivent. Un paysan rencontre sur le bord du chemin nous parla du problème de manque de terrains cultivables en bord de lac, la montagne pierreuse débutant à un petit jet de papas du rivage. Sur notre route jusque Yampupata, nous avons donc observé avec étonnement les divers grands terrains de football à l'herbe grasse. Sinuant entre les montagnes, montant, descendant si proches du niveau de cette mer, et ressentant pourtant la rareté de l'oxygène lors de mini-joggings, nous avons croisé les écoliers. Les premiers mots que les plus jeunes nous ont adresses, qui semblent faire partie de l'habitude et rappellent au touriste qu'avant la couleur de peau, la différence primordiale est le pouvoir d'achat, étaient des demandes sans détour : "Regalame un caramelo", "Dame galletas", "Comprame...",... (2) Les plus âgés des écoliers se faisaient représentants de leurs pères pêcheurs, nous poursuivant, proposant comme les adultes le feraient après eux de nous faire atteindre l'île, bien que nous ne soyons pas au point le plus proche. Nous devions etre fatigues deja, et puis ce ne serai pas plus cher qu'au niveau du detroit, argumentant réellement avec talent.
N'ayant pas failli avant Yampupata, nous sommes parvenus en barque au pays d'origine des astres pour le coucher du soleil, entre les quelques touristes emmitoufles et les cultivateurs a la bêche si particulière sur leurs terrasses de culture. Alors que nous attendions le coucher de l'étoile divine, deux mignones petites Boliviennes nous ont acostés, tentant de nous vendre leur artisanat. Devant notre refus, elles nous ont demandé de les prendre en photo, puis exige "una propina" (3) de droit d'auteur sur la photo. Suite à leurs demandes répétées et après une demi heure de jeux, j'ai mis fin à la récréation et refusé fermement (ca me malsain), comme pour la demande de paiement de photo d'un lama, retenant dans ce cas plus difficilement mon sourire devant l'habitante adulte de l'île.
Le lendemain au retour, j'observe gaiement les militaires si rigoureux et sérieux arrêter leur défilé pour saluer le bateau de touristes dans un joyeux désordre. J'épingle avec amusement les peaux rouges, qui sont celles des occidentaux, brûlées par le soleil, et me rappelle en riant ma discussion de la veille avec Paulino, pêcheur qui nous a montré son élevage de truites. Engagés sur le sujet du football, je m'étonne que contrairement à la plupart de ses compatriotes, il préfère aux Brésiliens les Argentins, généralement moins appreciés en Bolivie. Me remémorant mon insistance, je me souviens aussi que pour me proteger du meme soleil que lors des vendanges, je portais la seule casquette "sobre" trouvee a Cafayate, celle de Diego, Maradona, le dieu Argentin... Finalement, les vestiges -dont nous avons loupé une partie- n'étaient pas si interessants que la vie du lac.
(1) Bolivianos, monnaie nationale
(2) Offre moi un caramel, donne moi des galettes, achete moi...
(3) Une piece