Ponts atlantiques
Je n’ai pas choisi l’Amérique Latine.
J’en ai hérité des pépites, des diamants,
De flocons à la présence évidente,
A la trajectoire fascinante.
Je l’ai recue quatre fois et bien plus depuis 1983,
Rieuse, légère, passionnée,
Obscure, rebelle, grave,
Intense, merveilleuse, mes frères.
Je l’ai recue.
Je voudrais prolonger le tissage,
Bâtir l’enchevêtrement,
Embrouiller les cultures.
J’apprends la musique bolivienne,
Le rythme de Reagaton, de la cumbia,
Celui du travail, des complications,
Des “Hay que tuvimos problemas”.
J’embrasse ces enfants à l’histoire poussiéreuse
Aux ventres gonflés de carrences, de parasites,
Aux souvenirs de poux, de tuberculose,
D’alcool, de souffrance, de mort.
Je lis, j’écoute les passés blessés,
Délaissés, maltraités, abusés.
L’atmosphere de désespoir.
Les premiers vols, les mères de 13 ans.
J’ouvre les yeux sur les habitudes,
Les grains de riz tombés d’un repas substanciel,
Recherchés, arrachés à l’herbe, mangés.
Les peurs ancrées du manque de pain.
Je me confronte à la réalité humanitaire,
Idéal de certains,
Bon boulot d’autres,
Bonne conscience de tous.
Je découvre des enfants éblouissants de vie,
Virtuoses du regard,
Distillateurs de magie,
Sculpteurs de dignité.
Dehors, les gamins tapent la balle,
Fougueux, réjouis, virvoltant,
Frondeurs, impertinents, animés.
Je cours les rejoindre.
J’en ai hérité des pépites, des diamants,
De flocons à la présence évidente,
A la trajectoire fascinante.
Je l’ai recue quatre fois et bien plus depuis 1983,
Rieuse, légère, passionnée,
Obscure, rebelle, grave,
Intense, merveilleuse, mes frères.
Je l’ai recue.
Je voudrais prolonger le tissage,
Bâtir l’enchevêtrement,
Embrouiller les cultures.
J’apprends la musique bolivienne,
Le rythme de Reagaton, de la cumbia,
Celui du travail, des complications,
Des “Hay que tuvimos problemas”.
J’embrasse ces enfants à l’histoire poussiéreuse
Aux ventres gonflés de carrences, de parasites,
Aux souvenirs de poux, de tuberculose,
D’alcool, de souffrance, de mort.
Je lis, j’écoute les passés blessés,
Délaissés, maltraités, abusés.
L’atmosphere de désespoir.
Les premiers vols, les mères de 13 ans.
J’ouvre les yeux sur les habitudes,
Les grains de riz tombés d’un repas substanciel,
Recherchés, arrachés à l’herbe, mangés.
Les peurs ancrées du manque de pain.
Je me confronte à la réalité humanitaire,
Idéal de certains,
Bon boulot d’autres,
Bonne conscience de tous.
Je découvre des enfants éblouissants de vie,
Virtuoses du regard,
Distillateurs de magie,
Sculpteurs de dignité.
Dehors, les gamins tapent la balle,
Fougueux, réjouis, virvoltant,
Frondeurs, impertinents, animés.
Je cours les rejoindre.
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