"Je paie donc j'exige"...
Menton en éclaireur, pose de reporter d'aventure, blanc-bec filme. Pull en laine beige, col en "V", chemise bleu clair, pantalon blanc et chaussures noires, notre homme d'action au corps gauche, au physique de golfeur de bureau s'impose, s'immisce, court, se poste devant la procession, s'introduit dans un cercle de danseurs, se glisse entre deux croix, bouscule le vieux Peruvien qui sous son chapeau était charge d'interdire l'entrée au clocher... Il lui faut du vu de haut, du coloré, du pitoresque, du spectaculaire. Du spectaculaire...
C'est que maintenant qu'ils peuvent se permettre l'achat d'une caméra haut de gamme, certains occidentaux tout juste descendus de leur autocar climatisé et présents à cette fête des croix se prennent pour une équipe de télévision à eux seuls. D'autres se servent de l'apareil photo pour justifier leurs attitudes de journalistes. Comme ce car d'Anglophones du troisième âge, arrivés à la fin de la messe de la fête des croix de Chinchero, trouvant normal de se poser au premier rang de la "haie d'honneur" guidant les croix. Supplantant les villageois pour profiter de l'occasion d'une fête indigène. Au prix où les agences vendent le tour, il ne faut pas hésiter. Pas de scrupules, les meilleures places doivent être comprises dans le billet. Et peu importe la relation avec les locaux, du moment qu'il y ait des trophees photographiques a rapporter.
Face a l'irrespect d'individus, les Sud Américains réagissent peu, mais certains risquent évidemment de globaliser, d'attribuer à des groupes, ou aux touristes en général, des attitudes de personnes. Dans certains hotels par exemple, les receptionnistes demandent la nationnalite des arrivants. Leur réponse à la notre s'apparente parfois à "Ah...Ca va. Parce que les Israéliens (qui pour beaucoup voyagent en Amerique Latine apres deux ans de service militaire...) ne sont pas les bienvenus."
Dans un autre contexte, je repense à certains de ces petits patrons de tous les horizons au regard étroit, nouveaux noblions, profitant de l'avantage de leur argent, rappelant a leurs subordonnés, sous-traitants,... la supériorite et les "droits" qu'il leur confère, en dehors de ce que la relation humaine saine permet. Dans ces cas, parsemés, comme a Chinchero, l'idée du pouvoir du plus riche règne sans véritable contre pouvoir. Au Pérou, une question me vient a l'esprit, qui serait surement légitime aussi en d'autres lieux. Pour cerains de ces blancs, toute idee de colonisation est-elle revolue?
C'est que maintenant qu'ils peuvent se permettre l'achat d'une caméra haut de gamme, certains occidentaux tout juste descendus de leur autocar climatisé et présents à cette fête des croix se prennent pour une équipe de télévision à eux seuls. D'autres se servent de l'apareil photo pour justifier leurs attitudes de journalistes. Comme ce car d'Anglophones du troisième âge, arrivés à la fin de la messe de la fête des croix de Chinchero, trouvant normal de se poser au premier rang de la "haie d'honneur" guidant les croix. Supplantant les villageois pour profiter de l'occasion d'une fête indigène. Au prix où les agences vendent le tour, il ne faut pas hésiter. Pas de scrupules, les meilleures places doivent être comprises dans le billet. Et peu importe la relation avec les locaux, du moment qu'il y ait des trophees photographiques a rapporter.
Face a l'irrespect d'individus, les Sud Américains réagissent peu, mais certains risquent évidemment de globaliser, d'attribuer à des groupes, ou aux touristes en général, des attitudes de personnes. Dans certains hotels par exemple, les receptionnistes demandent la nationnalite des arrivants. Leur réponse à la notre s'apparente parfois à "Ah...Ca va. Parce que les Israéliens (qui pour beaucoup voyagent en Amerique Latine apres deux ans de service militaire...) ne sont pas les bienvenus."
Dans un autre contexte, je repense à certains de ces petits patrons de tous les horizons au regard étroit, nouveaux noblions, profitant de l'avantage de leur argent, rappelant a leurs subordonnés, sous-traitants,... la supériorite et les "droits" qu'il leur confère, en dehors de ce que la relation humaine saine permet. Dans ces cas, parsemés, comme a Chinchero, l'idée du pouvoir du plus riche règne sans véritable contre pouvoir. Au Pérou, une question me vient a l'esprit, qui serait surement légitime aussi en d'autres lieux. Pour cerains de ces blancs, toute idee de colonisation est-elle revolue?
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