Au moins 12 morts lors d'une bataille rangée entre des mineurs boliviens
Un affrontement entre mineurs a fait au moins douze morts et une soixantaine de blessés à Huanuni (département d'Oruro), coeur des mines d'étain, jadis principale richesse de la Bolivie. Le conflit a opposé, jeudi 5 octobre, des salariés de l'entreprise publique Comibol et des mineurs des coopératives indépendantes, qui se partagent l'exploitation du Cerro Posokoni (à 280 km de La Paz).
Les mineurs ont employé des cartouches de dynamite et des armes à feu. Selon des sources locales, le bilan serait plus lourd. Les larmes aux yeux, le secrétaire exécutif de la Centrale ouvrière bolivienne (COB), Pedro Montes, un ancien mineur de Huanuni, a demandé la démission du ministre des mines, Walter Villarroel, accusé d'agir "seulement en faveur du secteur dont il est issu, les coopératives minières". Dans les années 1980, la chute du cours de l'étain avait entraîné la privatisation partielle de Comibol et des licenciements massifs. Une partie des mineurs au chômage a alors formé des coopératives.
Le président Evo Morales (gauche) a convoqué une réunion d'urgence, qui a envoyé sur place une commission chargée d'arrêter "l'affrontement fratricide". La démission du ministre Villarroel n'a pas été écartée. "Il n'y a pas eu d'intervention de la police et nous avons ordonné un repli des troupes du Cerro Posokoni à la localité de Huanuni", a annoncé le ministre Juan Ramon Quintana, un ancien militaire, chef du cabinet de M. Morales.
Le gouvernement ne veut pas mêler l'armée à un conflit dans la région des mines, où le souvenir des massacres commis par les régimes militaires reste vivace. "Militariser les mines équivaudrait à jeter de l'essence sur le feu", a expliqué le vice-président Alvaro Garcia Linera. La présence des troupes était censée dissuader toute confrontation, lorsque le gouvernement de M. Morales autorisa 4 000 mineurs des coopératives à exploiter la veine de Posokoni, en dépit de l'opposition des 1 000 salariés de Comibol.
D'après www.lemonde.fr du 06/10/06
Les mineurs ont employé des cartouches de dynamite et des armes à feu. Selon des sources locales, le bilan serait plus lourd. Les larmes aux yeux, le secrétaire exécutif de la Centrale ouvrière bolivienne (COB), Pedro Montes, un ancien mineur de Huanuni, a demandé la démission du ministre des mines, Walter Villarroel, accusé d'agir "seulement en faveur du secteur dont il est issu, les coopératives minières". Dans les années 1980, la chute du cours de l'étain avait entraîné la privatisation partielle de Comibol et des licenciements massifs. Une partie des mineurs au chômage a alors formé des coopératives.
Le président Evo Morales (gauche) a convoqué une réunion d'urgence, qui a envoyé sur place une commission chargée d'arrêter "l'affrontement fratricide". La démission du ministre Villarroel n'a pas été écartée. "Il n'y a pas eu d'intervention de la police et nous avons ordonné un repli des troupes du Cerro Posokoni à la localité de Huanuni", a annoncé le ministre Juan Ramon Quintana, un ancien militaire, chef du cabinet de M. Morales.
Le gouvernement ne veut pas mêler l'armée à un conflit dans la région des mines, où le souvenir des massacres commis par les régimes militaires reste vivace. "Militariser les mines équivaudrait à jeter de l'essence sur le feu", a expliqué le vice-président Alvaro Garcia Linera. La présence des troupes était censée dissuader toute confrontation, lorsque le gouvernement de M. Morales autorisa 4 000 mineurs des coopératives à exploiter la veine de Posokoni, en dépit de l'opposition des 1 000 salariés de Comibol.
D'après www.lemonde.fr du 06/10/06
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