jeudi, octobre 05, 2006

Happy Nelly

Quand le soleil souffle ses ombres orangées,
Quand il dévoile ses rides d’infimes fronts nuageux,
La brise anesthésie les grillons stridulants,
Et cisèle une bulle de chimères qui t’emporte.

Libellule candide au scintillement rebelle,
Bercée depuis toujours par des fées biscornues,
Tu es née au bord du monde, quand les voiles nocturnes
Disputent à l’aurore les brouillards insencés.

Les brumes de tes mots, Ayamara ou Quechua,
S’abattent sur les pierres, gourmandent les chenilles,
Les enfants et le vent condamné sans appel
D’avoir à ta poupée écorché le sommeil.

Dirigeant tyranique de cigales d’opéra,
Tu guettes en tout moment chez ces étranges humains
D’impossibles figurants pour partir sur le champs
Vivifier d’un sourire les déserts éthérés.

Poursuivras-tu sans fin, suspendue aux nimbus
L'odysée mâtinée de carnavals vermeils
Dont tu reviens parfois, des joyaux pleins les yeux
Me conter les songeries de lunes et de miel?